Depuis une quinzaine de jours, on a pu remarquer le retour des chantiers sur le réseau routier québécois. Les divers palliers de gouvernements investissent beaucoup d'argent qui proviennent des nos taxes et impôts sur la réfection de nos routes. Par contre, beaucoup d'autres routes, surtout en régions, se détériorent rapidement au point de se comparer à des champs de patates, avec les conséquences que ça engendre: accidents de la route avec blessés ou morts, bris mécaniques et les coûts de réparations, inconfort des usagers, augmentation de la consommation d'essence et donc de la pollution, etc.
Je vais aborder deux aspects de cette problématique. D'abord, la qualité de la conception et de la construction de nos routes. Il semble que la qualité de l'asphalte utilisé au Québec est de moindre qualité dans le but de diminuer les coûts liés à la construction et à la réfection par rapport à d'autres endroits en Amérique du Nord, selon un reportage que j'ai entendue dans une radio de Québec la semaine dernière. De plus, certaines réserves étaient émises quant à la conception des routes malgré les progrès des dernières années dans ce domaine. C'est certain que si l'on construit une fondation de route qui est sujet à travailler davantage et qu'en plus, on mette de l'asphalte de qualité moyenne, pas étonnant que la durée de vie de nos routes soit moindre, qu'il faille les réparer plus souvent et qu'en bout de ligne, ça coûte plus cher que de faire une bonne route solide qui va durer une quinzaine d'années avant ses premières réfections.
Ensuite, une question qui me vient souvent à l'esprit mais qui n'est pas souvent abordée. Est-ce qu'on a la population de payeurs de taxes pour "faire vivre" un réseau routier qui est très dispersé sur son grand territoire? Selon moi, le ratio payeur de taxes/kilomètre de routes est faible, ce qui fait que l'entretien des routes fait dans les hauts standards de qualité peut coûter très cher aux Québécois. 7 millions d'habitants sur un territoire qui bouffe 10 France en superficie avec les nombreuses petites routes tertiaires qu'il comporte, c'est bien peu. En plus, les Québécois ont une bonne part de taxes à payer. Il faudrait encore les augmenter pour bien faire l'entretien des routes. C'est un pensez-y bien...
Ou encore trouver un moyen d'augmenter l'efficacité des gens qui s'occupent des routes, de l'ingénieur au poseur d'asphalte. Si on ne réagit pas comme payeur de taxes, Transports Québec va probablement pas se soucier d'être davantage efficace. Ces gens ont des budgets à écouler et l'argent de ces budgets ne proviennent pas de leurs poches ... ou presque.
Pour conclure, avez-vous idée de tout ce qu'on sauverait si on avait de belles routes en bonnes condition? Moins d'accidents, de réparations, baisse des primes d'assurance, moins de pollution et plus de plaisir et de confort à rouler... On peut toujous rêver...
Carl Fiset