Sonia Vachon casse la glace
Agnès Gaudet
Le Journal de Montréal
Sonia Vachon fait ce matin ses débuts dans les ligues majeures de la radio aux côtés de Patrice L'Ecuyer et Mario Jean à titre de... «cojaseuse».
C'est avec un grand enthousiasme que Sonia Vachon entame ce nouveau tournant dans sa carrière: «J'aime assez ça! J'adore ça!» lance-t-elle.
Sonia a fait ses premières armes radio cet été sur les ondes de Rythme FM, 105,7. La direction et les auditeurs de la station ont tellement aimé sa présence en ondes que la nouvelle coanimatrice a été repêchée par l'équipe des Matins de Montréal.
Fille matinale, Sonia n'a eu qu'une toute petite adaptation à faire pour prendre le... rythme. Maintenant, tous les jours de la semaine, elle se lève en pleine nuit, à 3 heures du matin.
«Je n'aime pas être en retard et j'aime prendre le temps de bien me réveiller, dit-elle. Je prends un bon café, un bol de gruau devant mon téléviseur et je m'informe des récentes actualités à LCN.»
Découverte de l'année
Sonia s'est vite adaptée à son rôle d'animatrice. Elle a suivi les conseils de ses collaborateurs, a adopté quelques intonations de voix, coupé quelques rires aigus et, surtout, a préservé la charmante simplicité qui la caractérise. Sa participation n'est pas passée inaperçue et on l'a vite désignée comme la découverte radio de l'année.
«Je saisis l'importance d'être nommée découverte au théâtre, explique Sonia, mais en radio, je ne peux pas mesurer ce que ça veut dire. Je sais juste que je fais un travail correct et je crois que les gens ressentent que j'ai du plaisir.»
Depuis ses débuts radiophoniques, Sonia ne s'est pas elle-même entendue en ondes. Elle n'a aucune idée de ce que sa participation donne. Elle a mis des années avant de se regarder jouer à la télé et ne l'a fait qu'en entendant les remarques de Denise Filiatrault à ce sujet. Elle promet de s'écouter à la radio un de ces quatre.
«Ce que je veux, dans le fond, c'est que le monde aille travailler de bonne humeur, affirme-t-elle. Quand j'étais moi-même dans ma voiture le matin pour aller au travail, c'est ce que j'aimais retrouver à la radio et ça me réjouissait de voir un conducteur éclater de rire seul au volant.»
Une «cojaseuse»
Sonia Vachon n'a jamais travaillé avec Mario Jean, Patrice L'Ecuyer et les autres membres des Matins de Montréal. Elle casse la glace aujourd'hui. Ces derniers jours, la nervosité l'habitait. La comédienne sait que le direct à la radio, c'est un peu comme faire de l'impro.
«La seule différence, c'est que le sentiment de vide fait moins peur», déclare celle qui a un jour quitté la Ligue nationale d'improvisation, troublée de faire face au danger.
«J'ai compris qu'il ne sert à rien de s'en faire. Il faut rester soi-même, assure-t-elle. Ça ne donne rien de s'inventer un personnage. Ça ne marche jamais. Et puis, je ne me considère pas comme une coanimatrice. Je suis une cojaseuse. Je peux raconter plein d'affaires.»
Avec tous ses engagements radio et télé qui arrivent, la maman de deux enfants de 7 et 3 ans, dont le conjoint, intendant au club de golf Royal Bromont, est aussi actif qu'elle, devra s'organiser. «Des fois, on ne se voit pas du tout, ou on se croise à 3 heures du matin! énonce Sonia en riant. Heureusement, on a une nounou à la maison.»
On verra Sonia Vachon à la télé dans Sainte-Madeleine PQ, cet hiver à TQS, dans le rôle de l'infirmière Solange Germain, une femme de tête, et dans Destinées, à TVA.
Source: http://www.canoe.com