Simon Forgues
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| Sujet: Le véritable enjeu à Québec: les radios dollars! Mar 28 Aoû - 8:11 | |
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- Le véritable enjeu à Québec: les radios dollars!
Dossier spécial: Rentrée radiophonique à Québec
par Damien Rousseau, le 27 août 2007 à 13:10
Tous les radiodiffuseurs claironnent, à raison, qu’ils sont en quête de paires d’oreilles. La récolte d’auditeurs est gage de survie dans cette jungle qui multiplie les victimes autant chez les gestionnaires que chez les artisans.
La réalité est tout autre. Bien entendu, le nombre d’auditeurs à l’écoute d’une station donnée est déterminant pour ceux ou celles qui évoluent dans cet univers où les perspectives d’avenir n’excèdent guère le prochain sondage BBM. Dans les faits, le nombre d’auditeurs consacrés à une station radiophonique se traduit directement en revenus publicitaires. Si l’un et l’autre ne se conjuguent pas en termes de progression, quelqu’un quelque part verra sa carrière hypothéquée, voire condamnée.
Plus les gens sont à l’écoute, plus le nombre de publicités vendues risque d’être important et plus son coût grimpera. Et, plus le détenteur d’un permis de radiodiffusion finira par s’enrichir. Le Bureau de la commercialisation de la radio du Québec (BCRQ) estime que le seul marché de la vente de réclames publicitaires radio à Québec atteint les 30 M$ par année avec une croissance annuelle de 2 à 5 % selon le contexte économique et la situation du commerce au détail.
Comment expliquer que, dans un marché comme celui de Québec, constitué de 640 667 personnes de 12 ans et plus dans son marché central (Québec Métropolitain) ou de 1 013 452 personnes dans son marché étendu, eux-mêmes sollicités par 21 stations de radios dont 17 recherchent des revenus publicitaires, qu’autant de stations puissent tirer leur épingle du jeu?
Profitabilité
Il est de notoriété publique que dans la Capitale, un des marchés les plus compétitifs au pays, seules les stations de tête aux sondages BBM rapportent des profits à leurs actionnaires. Pour l’heure, les analystes estiment presqu’à l’unisson que les stations du groupe Astral sont profitables. Radio-Nord aura quant à elle à relever le défi de maintenir des opérations profitables à CHOI-Radio X sans la présence de Jeff Fillion et de Gilles Parent. Tout en misant sur de bonnes opérations avec sa nouvelle antenne CKNU, laquelle diffusera principalement sa programmation à partir de ses studios du Chemin Saint-Louis.
Selon toute évidence, les autres coulent des sous. Chez Corus par exemple, la situation difficile d’Info 800 et le réaménagement de CFEL 102,1 qui déménage le cœur de ses opérations de Montmagny à Lévis grugent amèrement les revenus de CFOM 102,9. Cogeco, qui commercialement a réussi à remonter la pente avec son 93,3 voit ses efforts de rentabilisation compromis par le lent départ de Rythme FM 91,9.
Michel Létourneau, ex-directeur général du Festival d’été de Québec et de l’Orchestre Symphonique de Québec remarquait avec à propos, dans un «Courrier» publié dans Le Soleil du 20 août dernier, qu’avec l’arrivée de la Radio Classique 92,7FM «la seule bonne affaire en ce moment réside dans le fait que son propriétaire pourra vendre de la pub au tarif national depuis la maison-mère à Montréal...». Les observations de Létourneau sont généralement partagées par l’ensemble des observateurs de l’industrie radiophonique locale.
Publicité nationale
Si plusieurs entreprises de diffusion maintiennent en ondes des stations déficitaires, c’est principalement pour maintenir auprès des annonceurs l’impression d’un réseau fort, étendu aux grands centres urbains dont Québec, la Capitale. On est ainsi à même de justifier les investissements publicitaires auprès des grandes agences de placement publicitaires nationales.
(source : Québec Hebdo) | |
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