La rentrée de «l'autre» radio
Daphné Bédard
Le Soleil
Québec
En marge de toutes les tribulations des radios commerciales (changements d’animateurs et de programmation, nouvelles stations), les radios communautaires continuent à tirer leur épingle du jeu. Même si leurs problèmes de financement demeurent bien réels.
À Québec, les auditeurs ont le choix entre trois radios communautaires bien différentes. La plus connue de toutes, CKRL 89,1 FM, se concentre sur la musique, CKIA 88,3 FM, sur la culture sous toutes ses formes, et CIMI 103,7 FM, sur l’information et l’opinion. Selon un sondage effectué par CROP en mai, près de 70 000 personnes de 18 ans et plus écouteraient CKRL chaque semaine. Il y a donc bel et bien un public pour ce genre de média.
Selon la directrice générale de l’Association des radios communautaires du Québec (ARCQ), Julie Forest, les radios communautaires répondent à un besoin réel au sein de la population. Aujourd’hui, croit-elle, les gens recherchent davantage d’information locale, rendue rare en raison de la présence de grands réseaux de télévision et de radio.
« Il y a de plus en plus de gens qui voudraient implanter des radios communautaires à cause de ça, constate la directrice de l’Association, qui compte 30 membres au Québec. On sent qu’il y a un désir chez les gens d’avoir plus de proximité avec leur source d’information. »
La notion de proximité est d’autant plus importante dans les régions éloignées, où la radio communautaire est pratiquement le seul média qui permet aux résidants de savoir ce qui se passe chez eux.
Malgré la multiplication des stations, les radios communautaires — des organismes sans but lucratif — restent donc écoutées. Leur mandat de promotion de la culture et de diversité d’information et d’opinion semble porter ses fruits.
Reste que leur financement est difficile. Elles doivent compter en grande partie sur l’aide du gouvernement provincial pour survivre. Des activités de financement, telles que le bingo-média, et la publicité aident aussi à renflouer leurs coffres.
Marie Saint-Laurent et André Arthur à CIMI
Les animateurs controversés Marie Saint-Laurent et André Arthur ont trouvé un micro cet automne à l’antenne de CIMI 103,7 FM. L’ex-animatrice de CHOI, congédiée en même temps que Jeff Fillion en 2005, anime l’émission du midi intitulée Rebelles en simultané, aussi diffusée sur les ondes de CHEQ 101,3 FM, en Beauce. Quant au député fédéral de Portneuf-Jacques-Cartier, André Arthur, il commente un sujet chaud de l’actualité trois fois par jour, à 7 h, à 12 h et à 15 h.
Source: Le Soleil, via http://www.cyberpresse.ca