Débat: les syndicats, à quoi ça sert?

Dans un autre sujet, RedHat et moi parlons un peu des syndicats (syndicaca comme je les appelles). Aujourd'hui, je ne veux pas donner d'éditoriaux pour débuter, mais bien que vous m'emmeniez en donner un.

J'explique, j'aimerai bien trouver une/des personne(s) syndiqué(s) ou en faveur des syndicats pour me confronter ainsi que les autres anti-syndicats. Essayons de faire un débat pros syndicats contre antis syndicats qui espérons sera explosif.

J'attend vos témoignages sur la question: Est-ce que les syndicats ont leur place et pourquoi?

Je suis entre les deux, ça comptes-tu?

Carl Fiset a écrit:

Je suis entre les deux, ça comptes-tu?

Oui, tu peux y aller avec ton point de vu...

On commence quand?

Tu peux y aller avec ton point de vu sur les bons et les mauvais côtés des syndicats...

Mettons cartes sur table. J'ai déjà fait parti d'un exécutif syndical dans l'entreprise qui m'emploie présentement.

Dans certains secteurs de l'économie, c'est essentiel d'avoir un syndicat pour te représenter auprès de l'employeur pour des litiges liés à la convention collective, pour créer une bonne convention collective qui va protéger et les employés et l'employeur. Le secteur manufacturier et de services publics sont des exemples. La convention collective basé sur les normes du travail entre autres va guider l'employeur dans les décisions à prendre et va protéger l'employé au minimum dans le respect des normes du travail du Québec selon les conventions de travail en vigueur. La santé et la sécurité au travail est importante et un bon syndicat va s'assurer que l'employeur et l'employé respectent cet aspect du travail.

Ce que j'ai détesté le plus de mon expérience: défendre les pourris et les abuseurs de systèmes pcq ils paient des cotisations syndicales, ne pas valoriser un bon niveau de compétence chez les employés plutôt qu'uniquement l'ancienneté (dans les cas borderline, ça pouvait amener des problèmes d'exécution de tâches). Dans les secteurs où il y a compétition féroce, une convention trop généreuse peut te nuire pour que la compagnie ait du travail pour ses employés et c'était la principale limite pour avoir de meilleurs salaires ou conditions de travail dans notre cas.

J'ajouterai des nouveaux éléments au fur et à mesure de vos interventions et de ce qui me reviendra à la mémoire.

Je connais quelqu'un qui est haut-gradé ou encore président d'un conseil syndical. Cette personne se permet beaucoup plus de chose que les autres employés, parle contre les autres employés et se croit vraiment le roi de la bâtisse grâce à sa position dans le syndicat, ce qui ne devrait pas avoir lieu. Également je veux dédoncer que les syndicats sont tous menés par les Péquistes. Claudette Carboneau, Henri Massé et compagnie sont tous des gros péquistes qui sont là pour mener de la marde.

Je connais également une autre personne qui s'est fait parlé par une de ses collègues qui est présidente du syndicat parce qu'elle n'a pas participé aux activités syndicales.

Lorsqu'un syndicat est entré dans une entreprise, les choses changent énormément et des clans peuvent se former. Pro-Syndicats vs anti-syndicats. Malgré que quelqu'un est anti-syndicats, il doit vivre avec le syndicat et se faire ''chier dessus'' par les péquistes syndicaleux. Combien de propriétaire de compagnies sont contre l'arrivée d'un syndicat entre leurs murs...beaucoup.

Dans le cas de CKAC, est-ce que le syndicat à aider le maintient de la salle des nouvelles? NON.

Ce que je trouve le plus triste, c'est lorsqu'un journaliste est président du syndicat. Un journaliste doit en principe être neutre, ce qui n'est pas le cas dans ce cas...

Quelques réactions à votre débat lancé.

D'abord en ce qui a trait au propos de C.Fiset. L'analyse semble être de bonne foi. Mais les propos à l'effet que "les Syndicats défendent les incompétents" me semblent plutôt réducteur. On entend que cela dans les médias de droite, peut-être parce qu'ils ne leur restent que cela pour les attaquer. Une analyse plus globale devrait s'imposer. Tout d'abord en divisant le secteur public et le secteur privé. Dans le privé, dans la mesure ou le dirigeant est continuellement en contact avec le Chef d'entreprise, qu'on se doit d'être productif au maximum pour faire face à la compétition, il serait plutôt surprenant qu'on y tolère des gens qui pourrait nuire à la production.

Dans le secteur public, il peut y avoir des situations ou des employés soient moins performants que d'autres, j'en conviens, mais là encore il y a des Chef de services formés souvent avec la mentalité des Gestionnaires du privé qui sont de plus en plus alerte vis à vis ceux-ci. Et la convention collective, même la plus blindée qui soit, ne met pas à l'abri les employés visés de subir les avertissements appropriés et d'être mis sur la touche un certain temps(congés avec réduction de salaire ou réaffectation de tâches).

En réponse à l'Adm.

Il y a un certain mythe ici qu'il m'apparaît important de corriger. Celui à l'effet que les dirigeants syndicaux sont tous des "Péquistes" D'abord le P.Q n'a pas le monopole des alliances avec les syndicats, surtout depuis l'arrivée sur la scène politique de Québec solidaire, et moins récemment le Parti communiste qui depuis les années 60 ont infiltré certains petits syndicats( réseau hospitalier, ouvrier, etc).

Mais il faut y démêler l'action syndicale proprement dite et l'action partisane. Si certains Chefs syndicaux peuvent avoir des opinions claires sur la souverainetéé du Québec par exemple, cela n,en fait pas plus des Péquistes. Parce que le P.Q n'a pas également le monopole sur cette question. La politique partisane chez les syndicats est encore ici au Québec plutôt absente ou très peu présente si on la compare à l'Europe ou dans une moindre mesure au Canada anglais avec le Syndicat de l'auto par exemple plutôt proche du NPD.

Denys Duchêne

Je vous parle de mon expérience personnelle M. Duchêne. Dans deux cas, on savait que c'était perdu d'avance car les deux employés en question avaient été de mauvaise foi (faire semblant d'être mort de façon flagrante lors d'un accident de travail et incitation à la bagarre). On avait pas le choix de les défendre, ils paient par leur cotisation pour qu'on les défende et on s'est concentrer à réduire le plus possible les sentences contre ces gens. Je ne voulais pas dire qu'on défendait que les incompétents et les autres, on les laissait à eux-mêmes. La droite se sert des exceptions pour justifier ou propager l'idée que les syndicats protègent les incompétents et favorisent le moindre effort et l'incompétence, ainsi que de bien d'autres points. Au nombre de syndiqués dans la province, c'est pas difficile de trouver des exceptions pour affirmer cette thèse.

Il y a des syndicats qui vont trop loin et d'autres qui sont justes dans les négos et les litiges avec les employeurs. C'est du cas par cas qu'il faut faire dans notre analyse.

Denys Duchêne a écrit:

En réponse à l'Adm.

Il y a un certain mythe ici qu'il m'apparaît important de corriger. Celui à l'effet que les dirigeants syndicaux sont tous des "Péquistes" D'abord le P.Q n'a pas le monopole des alliances avec les syndicats, surtout depuis l'arrivée sur la scène politique de Québec solidaire, et moins récemment le Parti communiste qui depuis les années 60 ont infiltré certains petits syndicats( réseau hospitalier, ouvrier, etc).

Mais il faut y démêler l'action syndicale proprement dite et l'action partisane. Si certains Chefs syndicaux peuvent avoir des opinions claires sur la souverainetéé du Québec par exemple, cela n,en fait pas plus des Péquistes. Parce que le P.Q n'a pas également le monopole sur cette question. La politique partisane chez les syndicats est encore ici au Québec plutôt absente ou très peu présente si on la compare à l'Europe ou dans une moindre mesure au Canada anglais avec le Syndicat de l'auto par exemple plutôt proche du NPD.

Je vous crois que les dirigeants syndicaux ne sont pas tous péquistes, cependant je n'en trouve pas. Il doit y en avoir, mais ou sont-ils? Derrière une pancarte Libérale...non. ADQ, il peut peut-être y en avoir, cependant ils ne s'affichent pas ouvertement, du moins à mes yeux. Québec solidaire: pour l'instant je n'appelle pas ça un parti. Malgré que je ne vais pas voter pour eux, je vais voir lors de la prochaine campagne électorale s'ils peuvent faire quelque chose de bon un jour. Peut-être que des syndicaleux peuvent avoir pris la banière du Québec Solidaire, cependant avant que le parti existe, ou étaient-ils? Réponse: avec le PQ. S'ils ont des opinions séparatistes, pour qui peuvent-ils prendre? Québec Solidaire ou le PQ. Pour moi, le Québec Solidaire est une alternative au PQ, pour ceux qui ont des ennemis dans l'autre parti. Ce que ce parti peut apporter, c'est une chute d'électeurs pour le PQ.

Malgré que vous m'avez fait réagir sur plusieurs points, je suis toujous très perplexe entre les liens avec le PQ. Après avoir apporté plusieurs points contre les syndicats, il faut également que j'aille un point presque pour. Si les syndicats ne seraient pas là, je crois que des entreprises pourraient fermer et avoir des coupures très bizzare. De ce côté, les syndicats aident mais je crois qu'ils ne sont pas nécessaire à 100%.

Je ne connais pas le système syndical en Europe. Est-ce que vous pouvez en parler un peu? Est-ce que les syndicats en Europe sont dans toutes les entreprisest? Pouvez-vous également me parler du Syndicat de l'auto? Est-ce que les dirigeants s'affirment pour le NPD, ou si c'est plus une alusion comme pour les syndicats au Québec avec le PQ?

Côté syndicats dans les médias, qu'en pensez-vous?