Je vais me permettre de reprendre l'essentiel de mon propos du jour sur le site Internet de COOL FM 103,3 :
D'accord, j'avoue que je ne suis pas un grand amateur de musique rétro, même s'il m'arrive, comme à peu près tout le monde, de taper du pied quand j'entends quelques bonnes mesures d'un succès des Beatles ou de Elvis Presley.
Mais une chose que j'ai constaté au fil de mes années d'animation dans les soirées sociales et à la radio, c'est qu'à l'époque, ils savaient s'y prendre pour écrire des chansons.
D'accord, ce qu'on y racontait ne volait pas toujours très haut, mais quand tout avait été dit, la chanson se terminait. De nos jours, on dirait qu'il faut à tout prix que ça s'étire interminablement. Pas dans tous les cas, mais dans plusieurs chansons. Comme s'il fallait justifier la location du studio.
« J'ai payé pour trois jours de studio, je vais toujours bien m'en servir. »
Heille ! Une chanson de cinq minutes au cours de laquelle les soixante dernières secondes ne sont que remplissage et répétition ad nauseam du même refrain, c'est une chanson qui est trop longue. Tant qu'à moi en tout cas.
Ces jours-ci, on fait tourner sur les ondes d'à peu près toutes les radios pop-adultes de la belle province la chanson (ouf!) « Évangéline » interprétée par Annie Blanchard. Ça dure tout près de 5m30. Que de virage en rond, de niaisage, de remplissage dans une seule et même pièce. Et dire qu'il existerait une version... longue. Nous-autres, si j'ai bien compris, dans les radios, ce serait la version courte qu'on jouerait ! On s'en sort pas.
J'en suis même venu à me demander si certains n'abusaient pas, en voulant voler du temps d'antenne à d'autres artistes. C'est ridicule comme réflexion me direz-vous. Mais je commence à me poser la question. Ou sinon, comme je le disais tantôt, peut-être sont-ils grisés par l'univers du studio et veulent-ils y demeurer plus longtemps. Dans ce cas-là, achetez-vous des billets de Canada's Wonderland ou Marineland, voire même La Ronde, et arrêtez de faire chier le monde.