Carl Fiset
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 12/04/2006
| Sujet: Enquête "exclusive" sur Canoë Lun 11 Sep - 9:11 | |
| J'écoutais hier Zone Libre Enquêtes sur RDI où l'on parlait du potentiel de violence chez les Musulmans Canadiens et il y avait une section sur la sécurité dans les aéroports. Un intervenant racontait que le gouvernement canadien n'avait donné qu'une impression de sécurité chez les Canadiens. On impose toutes sortes de contrôle de sécurité aux passagers des avions mais aucun pour la poste cargo sur les vols commerciaux ni les employés et sous-traitants des aéroports. Sur Canoë, ce matin, on nous arrive avec ces informations dans une enquête dite exclusive. On regarde pas ce que la concurrence fait ou on veut duper les lecteurs... Au moins, l'enquête a le mérite de confirmer l'enquête de Zone Libre. Voici l'article. - Citation :
- Enquête exclusive
Trudeau, une vraie passoire Fabrice de Pierrebourg Le Journal de Montréal 11/09/2006 04h00
Notre reporter s’est glissé à deux reprises dans les locaux de la compagnie Cara, où l’on prépare la nourriture destinée aux avions. On l’aperçoit ici, vêtu d’un uniforme de l’entreprise, lors d’une pause avec de réels employés de Cara. Photo Gilles Renaud - Le Journal de Montréal
Alors que les passagers sont soumis à des mesures de sécurité de plus en plus contraignantes avant de prendre l’avion, Le Journal de Montréal s’est introduit à sept reprises, et avec une facilité stupéfiante, dans des zones interdites de l’aéroport Trudeau.
Une équipe du Journal a ainsi pu se faufiler jusqu’aux plateaux de nourriture qui allaient être embarqués dans les avions de ligne, ou dans plusieurs hangars de compagnies d’aviation ou carrément sur le tarmac de l’aéroport Trudeau.
EN VIDÉO: Fabrice de Pierrebourg explique son reportage
# À LIRE AUSSI: Un laxisme documenté # Nous avons eu accès aux plateaux-repas prêts à être embarqués # Comme dans un barrage... # Des barrières pleines de trous # Entrer en zone interdite, un jeu d’enfant
EN PHOTOS: # Les étapes du reportage
ENTREVUE AUDIO: Avec James C. Cherry, pdg d'Aéroports de Montréal
DOCUMENTATION OFFICIELLE: # Rapport du Vérificateur général du Canada - La sécurité nationale au Canada (la section 3.135 touche les aéroports) # Le mythe de la sécurité dans les aéroports canadiens (Rapport du Comité sénatorial permanent de la Sécurité nationale et de la défense)
En les fouillant comme en ce moment, les autorités font-elles croire aux passagers qu’ils sont plus en sécurité qu’ils le sont en réalité? Réagissez dans notre FORUM Tout cela sans fausse carte d’identité ou uniforme «officiel». Tout simplement en marchant d’un pas déterminé pour ne pas éveiller des soupçons, la plupart du temps en passant par les accès des employés des compagnies aériennes ou des nombreux sous-contractants.
Les portes arrière
Depuis le 11 septembre 2001, toute l’attention des autorités est braquée sur les zones publiques des aérogares canadiennes. On fouille les passagers et leurs bagages sans ménagement. On songe même à scruter leur comportement.
Mais pendant ce temps-là, par les portes arrière de l’aéroport, n’importe quel individu mal intentionné aurait accès à toutes sortes d’équipements sensibles.
C’est le cas dans la zone de fret, les bâtiments des prestataires privés qui donnent directement sur les pistes, les hangars des petites compagnies d’avions d’affaires et sur le tarmac.
Les mains sur les plateaux de repas Un des pires cas de sécurité bafouée a pu être observé dans les locaux de la compagnie Cara, qui prépare les repas des compagnies aériennes.
Deux fois en une semaine, le représentant du Journal s’est mêlé, sans être embauché, au personnel de cette entreprise située en bordure des pistes.
Cela a été un jeu d’enfant d’accéder ensuite au frigo, où sont stockés les chariots de plateaux en attendant qu’ils soient embarqués dans les avions. (Voir l'article suivant)
Il a été tout aussi facile de s’installer au volant d’un véhicule de piste ou de traîner sur le tarmac à quelques dizaines de mètres des avions sans éveiller de soupçons.
Rien de compliqué non plus d’entrer dans les hangars de compagnies situées juste devant la jetée transfrontalière. Nous avons même eu accès à un stock de pièces détachées d’avion.
Ajoutons à cet inventaire le danger que représente la zone réservée aux avions privés (FBO) rue Ryan. Les passagers de ces vols privés, parfois de gros avions, y entrent et en sortent sans être contrôlés.
«Quelqu’un qui a loué un avion privé et qui décide d’embarquer 10 AK-47 et autant de grenades, ça se fait en criant lapin», confirme une source bien informée.
Les accès aux pistes y sont à peine gardés et éclairés la nuit. Le Journal a ainsi pu se promener au bord de la piste 24 gauche alors que des gros porteurs décollaient.
Des failles pourtant connues
Tous ces secteurs visités par le Journal sont connus comme les plus vulnérables et pourtant c’est là que les failles de sécurité sont nombreuses, alertent sans relâche des experts en sécurité depuis 2001.
La vérificatrice générale, en 2004 et 2005, ainsi que le Comité sénatorial de la sécurité nationale en 2003, ont aussi pointé ces graves lacunes dans leurs rapports.
Lors d’une récente et vaste étude menée pour le compte du syndicat des douaniers, l’ex-agent du SCRS et patron de Northgate, Michel Juneau-Katsuya, a constaté de nombreuses irrégularités dans nos aéroports:
«Un aéroport, dit-il, c’est une petite ville. Et plus c’est complexe, plus il y a de failles. On pourrait faire mieux, mais ça coûte cher. Et au Canada, la sécurité est perçue comme une dépense. Nous sommes très naïfs.»
Il dénonce aussi les badges trop simples à copier et que l’on peut même prêter et le taux important d’employés ayant un casier judiciaire ou des liens avec la criminalité.
fdepierrebourg@journalmtl.com Inquiétant comme constat. | |
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Simon Forgues
Nombre de messages : 483 Date d'inscription : 26/07/2006
| Sujet: Re: Enquête "exclusive" sur Canoë Lun 11 Sep - 10:07 | |
| J'ai répondu par la négative, mais j'avoue ne pas trop savoir. Pas que le sujet n'ait pas d'allure, mais parce que je me sens terriblement loin de toutes ces préoccupations de la lutte au terrorisme. Dans la forme actuelle. Dans le sens que j'ai l'impression qu'on ne s'y prend pas de la bonne manière.
Pourquoi certains pays sont des terreaux fertiles aux activités terroristes ? Parce que la pauvreté y foisonne. Les cellules terroristes offrent à ces gens en quête d'une vie meilleure des repas, un logement, des vêtements, et même une compensation financière à la famille du futur terroriste pour en améliorer le sort après sa mort. Au fond, c'est plus souvent qu'autrement le désespoir qui pousse plusieurs de ces gens à commettre de tels gestes.
Je ne les endosse pas. Mais je me demande seulement si la situation ne pourrait pas s'améliorer si on en dépensait un peu moins dans l'exploration spatiale, par exemple, et qu'on en injectait (de l'argent) un peu plus en contrepartie dans l'alphabétisation, l'approvisionnement en eau potable et autres trucs du genre pour améliorer les conditions de vie de certaines populations.
Au lieu de dépenser de telles sommes faramineuses en équipements militaires pour chasser des terroristes, plus souvent qu'autrement invisibles, les pays industrialisés auraient pu s'employer à construire des stations de désalinisation et d'épuration de l'eau de mer ainsi qu'un vaste réseau de pipeline pour abreuver une bonne partie du continent africain.
Plutôt que de dilapider des fortunes dans des programmes spatiaux quelques fois discutables, on aurait pu prendre ne serait-ce qu'une infime partie de cet argent et organiser des campagnes de prévention INTELLIGENTES contre le SIDA et enseigner des notions élémentaires d'hygiène et de bonnes pratiques sexuelles.
Au fait, c'est pour quand Ben Laden ? | |
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Carl Fiset
Nombre de messages : 1650 Date d'inscription : 12/04/2006
| Sujet: Re: Enquête "exclusive" sur Canoë Lun 11 Sep - 10:25 | |
| Que font ou feraient ces pays pauvres avec l'argent que nous pourrions leur envoyer? Présentement, beaucoup d'argent ne se rend pas justement pcq les gouvernements ou des groupes d'individus se servent avant. Garder les citoyens ignorants, ça peut servir des causes aussi, faudrait pas l'oublier. Je suis bien d'accord qu'on pourrait mettre des efforts pour enseigner des choses comme l'hygiène ou la lecture mais il faudrait passer parfois par-dessus les gouvernements en place pour faire les choses nous-mêmes ou bien encore enseigner à certains dirigeants comment gérer un pays. Pas évident. C'est une question complexe car il y a beaucoup de gens impliqués et d'enjeux à considérer. | |
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| Sujet: Re: Enquête "exclusive" sur Canoë | |
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