Radio-Canada veut être la référence
par Jean-François Bouchard
Radio-Canada souhaite améliorer son Téléjournal Est-du-Québec. À compter du 5 février, les journalistes de la station de radio CJBR collaboreront au bulletin de 18 h. En outre, le choix des sujets traités par les journalistes basés à Rimouski seront désormais déterminés à partir de Rimouski.
C’est l’animateur du 16 h 30, Bruno St-Pierre, qui devient l’affectateur autant du côté de la radio que de la télévision. Ce qui signifie que les sujets couverts par l’équipe de journalistes de la télé basés à Rimouski ne seront plus choisis à partir de Québec. Les stations de Matane et de Sept-Îles sont aussi couvertes par cette mesure qui vient accroître leur autonomie. Un bémol toutefois, les choix éditoriaux (l’ordre des reportages) relèvent toujours de Québec en ce qui concerne le TJ.
Pour Bernard Lepage, il s’agit d’une bonne nouvelle pour les téléspectateurs de la région. « C’est une façon d’être plus cohérents avec notre bulletin de nouvelles de télé », indique le chef des services français radio, télé et Internet à Rimouski, en faisant référence au fait que, auparavant, des nouvelles d’importance pouvaient être diffusées toute la journée à la radio, mais n’être en onde à la télé que le lendemain.
Ainsi, dès février, les téléspectateurs du Téléjournal Est-du-Québec verront de plus en plus les journalistes de la station CJBR. Ceux-ci collaboreront au bulletin de nouvelles de Jean Martin lorsqu’ils auront travaillé sur la nouvelle du jour. « Nous voulons maximiser les efforts des employés pour améliorer nos cotes d’écoute et faire du TJ la référence en information dans l’Est-du-Québec », poursuit M. Lepage.
Dans le jargon médiatique, cette réorganisation s’appelle une double affectation. « Syndicalement, on reçoit la double affectation avec un peu de scepticisme, indique Claude Ross, représentant syndical à la station CJBR. Cela fait 33 ans que je suis à la station de Rimouski et j’ai connu la double affectation jusqu’en 1990. Et la télé est une dévoreuse d’énergie. »
Le risque est donc d’affecter la qualité de la couverture journalistique du 89,1 puisque aucune ressource nouvelle n’est prévue à la salle des nouvelles. Cela dit, Bruno St-Pierre demeure à la barre du 16 h 30. Claude Ross confirme, par ailleurs, que son exécutif demande une rencontre avec le vice-président radio et télé, Sylvain Lafrance, pour qu’il décrète un moratoire sur les nouvelles mesures qui doivent entrer en vigueur le 5 février.
Il reste maintenant à voir si la société d’état ramènera la production de son Téléjournal de 18 h dans l’Est-du-Québec. Il s’agit d’un des scénarios que le nouveau directeur des stations régionales, Robert Langdeau, doit évaluer. Auparavant, M. Langdeau était basé à Matane où il occupait la direction de Radio-Canada Gaspésie-Les Îles, où il était le chef des émissions.
Source: http://www.lavantage.qc.ca