Roxane St-Gelais songe à un recours contre CKOI
Isabelle Massé
La Presse
Le dévoilement public de la conclusion d'un ex-juge mandaté par Corus pour étudier la plainte de harcèlement psychologique déposée par Roxane St-Gelais à l'endroit de Jean-René Dufort a fait bondir la plaignante.
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Le rapport commandé par le propriétaire de CKOI (publié hier), qui blanchit Jean-René Dufort, fait suite à une plainte déposée au département des ressources humaines de Corus le 30 mai 2006. L'enquête de l'ex-juge Claude Bisson n'a rien d'un processus judiciaire.
«Roxane St-Gelais a choisi de recourir à un tel processus parce qu'il est confidentiel, comme le stipule la politique interne de Corus, explique son avocate Nathalie Charbonneau. Le communiqué fut toute une surprise pour elle, d'autant plus que nous n'avons même pas eu les motifs de cette décision.»
«On considère que Corus a violé sa politique interne, ajoute Nathalie Charbonneau. On est en train d'étudier sérieusement s'il y a eu atteinte à la vie privée. Il y a eu faute flagrante. C'est grave. On est à voir ce qu'on va demander en réparation. Ce serait un recours civil.»
Par voie de communiqué seulement, Roxane St-Gelais a fait savoir qu'elle était grandement déçue que Corus ait rendu publique la conclusion du rapport de Claude Bisson.
«Les agissements de CKOI (NDLR : propriété de Corus où a travaillé St-Gelais) constituent pour moi un manque flagrant de respect de ma vie privée et de sa propre politique interne. Ceci aura malheureusement pour effet de décourager toute personne qui pourrait se sentir victime de toute forme de harcèlement que ce soit de recourir à ce processus de plainte. (...) J'en déduis, ayant été privée de pouvoir prendre connaissance des motifs de la conclusion, que la suspension de Jean-René Dufort à l'automne 2005 a pu constituer pour le juge Bisson une mesure suffisante et conforme à la politique interne de CKOI.»
(...)
Source: cyberpresse