Radio 911 tente le virage coopératif
Cindy Levesque
Shawinigan
Radio 911 prend le taureau par les cornes et amorce des démarches afin de devenir une coopérative. La station espère ainsi obtenir les moyens de procéder à une augmentation de sa puissance de diffusion et, par ricochet, d’améliorer ses revenus publicitaires.
«Le conseil d’administration est à la recherche de solutions parce que la santé financière de la radio est très précaire. On s’est demandé de quelle façon on pouvait faire en sorte que les gens d’affaires soient représentés au sein du conseil et l’idée de la coop est arrivée», explique Gilles Lafrenière, le membre du c.a. qui chapeaute le projet.
Le plan de redressement adopté par le conseil vise à améliorer la situation financière de la station, à augmenter sa puissance de diffusion et à lui assurer une stabilité à long terme sous la forme de coopérative, une façon de mieux représenter le milieu qui nourrit cette radio communautaire, explique M. Lafrenière.
Déjà, le Grand-Mérois Claude Vallée a présenté aux administrateurs des promesses de collaboration de l’ordre de 55 000 $. Le conseil d’administration entend maintenant obtenir l’appui de différents partenaires de la communauté, dont celui d’institutions du territoire telles la Commission scolaire de l’Énergie et le Centre local de développement.
«L’objectif, c’est que la communauté prenne possession de la station», résume Gilles Lafrenière.
Les administrateurs de Radio 911 reconnaissent toutefois les premiers que la puissance de diffusion n’est pas suffisante, ce qui diminue l’intérêt des annonceurs locaux.
La MRC de Mékinac, que devrait desservir Radio 911, souffre particulièrement de la faiblesse du signal.
«On n’est pas capable de desservir adéquatement la région de Mékinac et, dans ce sens, on ne remplit pas notre mission. On nous avait dit qu’à 250 watts, on pouvait couvrir le territoire. On n’a pas été conseillés comme il le faut», déplore M. Lafrenière.
Là réside donc le nerf de la guerre; plus de puissance égale plus de visibilité, donc plus de publicité... et de revenus.
Pour y arriver, un montant de 150 000 $ à récolter en membership est sur la table, mais rien n’est encore joué, insiste M. Lafrenière. L’expertise d’un ingénieur d’Industries Canada est nécessaire pour chiffrer les besoins en terme d’augmentation de puissance. «Combien de watts ça prendra? Est-ce qu’il faudra installer un relais? Quelle mécanique ou technique faudra-t-il mettre en place? Tout cela reste à être déterminé», indique-t-il.
Les prochaines audiences du Conseil de radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui gère toutes les demandes du genre, sont prévues le 28 mai.
Une aide précieuse
Les administrateurs de Radio 911 misent aussi beaucoup sur l’aide financière du ministère de la Culture et des Communications pour les aider à souffler un peu.
La station pourrait aller chercher jusqu’à 44 000 $, près de la moitié du montant nécessaire au bon roulement de ses activités... à condition qu’elle réussisse à dénicher des fonds pour fina-liser l’envoi du rapport obligatoire.
«Il reste un deuxième versement à faire à la personne certifiée par Industries Canada pour qu’elle puisse envoyer son rapport, après quoi on serait susceptible de recevoir l’aide financière. On espère avoir une petite ristourne pour l’année 2006 puisqu’on est en ondes de juin à décembre, en plus des montants nécessaires pour 2007», explique le président du conseil d’administration, Denis Benoît.
Source: Le Nouvelliste via le http://www.cyberpresse.ca