Jeff Fillion nie en bloc les allégations de Robert Gillet

Jeff Fillion nie en bloc les allégations de Robert Gillet

Richard Hénault

Le Soleil

Québec

Dans sa défense officielle déposée au dossier de la poursuite de 3 millions $ intentée par Robert Gillet, Jeff Fillion, qui se représente seul, nie évidemment avoir tenu des propos diffamatoires à l’endroit de l’ancien morning man.

D’un même souffle, Fillion nie avoir mené une campagne de dénigrement contre Gillet. Toutefois, il estime toujours avoir été justifié de dire que ce dernier bénéficiait « d’amis influents », dont « les juges de la Cour supérieure ».

Selon Fillion, Gillet entretenait directement ou indirectement des « relations privilégiées » avec ces juges au moment même où se déroulaient les procédures dans son dossier criminel.

D’ailleurs, Fillion considère toujours avoir été justifié de parler de Gillet puisque, selon lui, son arrestation à la suite du démantèlement du réseau de prostitution juvénile constituait ce qu’il appelle une « nouvelle médiatique ».

Pas d’acharnement

Par contre, l’animateur de radio nie avoir proféré des menaces de représailles, avoir fait preuve d’un « acharnement hors du commun à détruire la réputation et la carrière » de Gillet et avoir « rabâché des rumeurs fausses et mensongères », tel qu’allégué par ce dernier dans sa requête. Toutefois, Fillion admet maintenant que Gillet n’a pas été accusé de pédophilie ni d’inceste.

En somme, Fillion nie être parti en campagne de dénigrement contre Gillet. Il écrit donc considérer comme non fondés et grossièrement exagérés les dommages réclamés par Gillet.

Selon le défendeur agissant en solo, Gillet serait l’unique responsable du préjudice qu’il a subi, et les dommages réclamés ne lui seraient nullement imputables, quoique Fillion n’en admet aucun.

Règlement à l’amiable

D’autre part, Me René Dion, l’avocat de Genex Communication, a informé le juge Jacques Babin, de la Cour supérieure, qu’il entendait joindre sa voix à celle de Me Lucie Parizeau, l’avocate du Groupe TVA, si celle-ci présente une requête pour obtenir copie du règlement à l’amiable intervenu entre Robert Gillet et les administrateurs de la station de radio CJMS, de Montréal.

Invoquant le fait que tous les défendeurs dans le dossier sont « solidaires », Me Parizeau avait demandé une copie du règlement à Me Suzanne Gagné, l’avocate de Gillet. Cette dernière avait refusé d’en dévoiler le contenu à sa consœur en se retranchant derrière l’engagement de son client à garder confidentiels les termes du règlement.

Dans sa missive au juge Babin, l’avocat de Genex souligne que certains de ses clients, qui n’en sont pas venus à un règlement à l’amiable, ont tenu des propos diffusés à CJMS. C’est le cas, par exemple, d’André Arthur, qui n’est toutefois plus représenté par Me Dion. Ce dernier se dit d’avis que le règlement à l’amiable avec les administrateurs de CJMS aurait un impact sur les dommages réclamés par Gillet et que ceux-ci devraient donc être revus en conséquence.

Source: http://www.cyberpresse.ca