Les journalistes du Ottawa Sun pourraient débrayer dès lundi
Dominique La Haye
Le Droit
Les journalistes du quotidien Ottawa Sun envisagent sérieusement de déclencher la grève, dès minuit lundi, si aucune entente de la dernière chance ne survient au cours du long week-end entre les employés syndiqués et le propriétaire Quebecor.
Hier, les 32 membres du local 87-M du Syndicat canadien des communications de l'énergie et du papier ont rejeté à 82 % l'offre finale de la partie patronale et se sont prononcés à 74 % en faveur d'une grève.
Le président du comité de négociation des syndiqués, Robin Ludlow, reste optimiste et espère toujours que la partie patronale reviendra avec une meilleure offre permettant aux employés de signer une première convention collective.
"L'offre finale propose de réduire nos revenus et nos jours de vacances, indique-t-il, alors les employés sont en colère et sont insultés."
Les principaux points en litige sont les salaires, les avantages sociaux, le régime de pension et la procédure à suivre en cas de congédiement, dans l'éventualité de mises à pied au terme des négociations et dans les années futures.
Au cours des prochains jours, le syndicat entend élaborer sa stratégie et décider s'il se prévaudra ou non de son mandat de grève.
Si la partie patronale ne fait pas volte-face d'ici la date butoir de lundi soir prochain, les employés pourraient déclencher la grève à 00 h 01. Quebecor pourrait cependant user de la même stratégie qu'avec le Journal de Québec et placer l'ensemble des employés syndiqués du Ottawa Sun en lock-out.
De son côté, la partie patronale reste silencieuse, ayant pour politique de s'abstenir de commenter les négociations en cours.
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Source: Le Droit, via http://www.cyberpresse.ca