Le Musée québécois de la radio s'installerait à la Maison des Gouverneurs pour deux ans
23 Mai 2007
par Louise Grégoire-Racicot
Le Musée québécois de la radio verra vraisemblablement le jour à la Maison des Gouverneurs et ce, dès 2008.
Ainsi en a décidé récemment le conseil municipal. Il a donné mandat à Michel Péloquin, le directeur du Service des Sports, culture et vie communautaire de lui soumettre un rapport établissant les critères et conditions devant assurer la conclusion d'une entente tripartite entre la Corporation soreloise du patrimoine régional, le Musée québécois de la radio et la Ville de Sorel-Tracy.
De fait, ce qu'il faut en comprendre, c'est que le conseil souhaite le maintien et la continuité de l'exploitation de la Maison des Gouverneurs par la corporation tout en garantissant l'implantation du musée de la radio en ces lieux le plus rapidement possible, et ce, pour une période de 24 mois.
Ce faisant, le conseil se veut cohérent avec l'appui financier antérieur apporté au musée que son promoteur, Jacques Hamel, veut absolument établir dans la région, lui qui, depuis plusieurs années déjà, est à la recherche d'un local adéquat pour exposer la multitude de pièces de collection réunies au fil des ans par des radioamateurs et collectionneurs.
En effet, le conseil municipal, en septembre 2005 avait contribué, avec les caisses populaires Desjardins et le Club Rotary local, une partie des 35 000$ nécessaires pour que soit menée une étude de faisabilité concernant la viabilité d'un tel musée à Sorel-Tracy,
Cette étude a été déposée à l'automne 2006 et démontrait que son implantation aurait des effets positifs sur le développement promotionnel touristique de la région et constituerait une offre culturelle d'importance.
Ainsi, la Ville soutiendra le Musée de la radio. mais ce faisant, elle coupe un peu les ailes à la Corporation soreloise du patrimoine régional à qui elle avait demandé , il y a un an, condition de signature d'un protocole, de déposer un plan triennal exposant ce qu'elle ferait avec cet édifice dont la Ville souhaitait qu'il soit utilisé comme centre civique, d'octobre à juin et comme centre d'exposition estivale susceptible d'attirer des visiteurs le reste du temps.
Ce qui fut fait. L'été dernier, la corporation a d'ailleurs organisé l'exposition des bateaux blancs - qui sera d'ailleurs transportée à Rimouski au musée maritime, pour l'été - et s'apprête, l'été prochain, à en tenir une sur la place du hockey dans le quotidien sorelois, sous le thème "Mise au jeu".
Aussi cette décision unanime du conseil de permettre au musée de s'installer dans l'auguste maison du chemin des Patriotes, a plus que surpris le directeur général de la coporation, Marc Mineau qui disait, la semaine dernière, ne plus savoir sur quel pied danser. "On travaille d'arrache- pied à livrer des expositions qui sont appréciées et reconnues, ce qui demande, temps, énergie, imagination et argent et on apprend indirectement que tout pourrait sauter. Je ne vois pas du tout cela comme une marque de confiance à notre égard et je crains les effets négatifs que cela aura sur notre personnel et nos revenus."
Vendredi, Michel Péloquin entamait sa démarche. "Je dois d'abord voir ce que M. Hamel attend exactement dans ce dossier, à quelle date il voudrait procéder et ce dont il a besoin. Je ne l'ai pas encore rencontré mais je comprends qu'il désire occuper les deux salle du rez-de-chaussée et ainsi profiter de l'achalandage du kiosque d'information attenant. Puis, avec Marc, on verra ce qu'il est possible de faire. Mais il appartiendra en bout de ligne à la corporation de se définir face à ces demandes et de trouver comment y répondre."
Rappelons que l'étude de faisabilité a souligné que les atouts du musée sont sa collection déjà importante d'artefacts et documents sur l'évolution de la radio et des communications militaires et civiles tant amateures que professionnelles - 1400 items inventoriés dont 240 pièces de documentation dont près de la moitié lui appartiennent.
La pratique de la radio amateur dans la région est importante, la qualité des expositions déjà réalisées, la conviction et le dévouement de ses bénévoles connaisseurs sont autant d'autres atouts qui jouent en faveur du proejt.
Autre point intéressant rappelé : la région de Sorel a été associée historiquement de près aux débuts de la radio au Québec et au Canada.
Lorsque le gouvernement canadien, rappelle-t-on, a autorisé, en 1922 la création de stations de radio commerciales, il octroya au des permis pour des programmes de formation en radio à des écoles canadiennes. Sept le furent au Québec dont 2 à Sorel. où des frères du mont Saint-Bernard et de l'Académie Sacré-Cœur s'intéressaient déjà à la radio et l'enseignaient dans des cours de physique.
Puis en 1937, quand vint le temps pour Radio-Canada d'enclencher son réseau pan canadien, c'est aussi dans la région - à Contrecoeur - qu'il installa antenne et émetteur de la première station de tête, CBF 690. Avec un tel passé, lit-on dans l'étude, Sorel-Tracy est un endroit tout indiqué pour faire la promotion de l'histoire de la radio et éduquer les générations qui viennent en matière de communication par les ondes.
Source: http://www.soreltracyregion.net
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